Une vache « différente »

C’est l’époque durant laquelle l’école au treuil s’effectue avec un Bergfalk privé, banalisé au club. Planeur du tout début des années 50, ce planeur lourdaud est donné pour posséder une finesse de 28 à 80 km/h. Mais, c’est vraiment les bons jours !

Toujours est-il que Jacques, notre cher instructeur, décolle au treuil avec un élève. Notre treuil est poussif, bien que bichonné par Jean-Louis. Le Bergfalk ne semble pas monter très haut ! Et nous sommes soulagés de voir le planeur se positionner en vent arrière rapprochée qui ne semble pas très « porteuse ». Nous voyons l’équipage perdre rapidement de l’altitude. En fin de vent arrière, nous espérons tous un petit coup de pouce du destin… Rien à faire, et le Bergfalk fait un tout droit pour se poser de l’autre côté de la route, en base nord !

Le problème, c’est que nous n’avons pas de remorque pour le dépannage. Et puis, il n’est pas si loin que ça du terrain, à peine 150 m ! Décision est prise de le ramener par un chemin de terre, de traverser la route et de le remettre en piste en passant entre les bâtiments de la ferme Baron !

Et c’est parti ! Les premiers mètres, sur le chemin de terre se passent bien car les abords sont dégagés et c’est rapidement que nous parvenons à la route. Le Bergfalk roule à peu près correctement sur son B.O. qui semble apprécier l’asphalte. mais lorsqu’il convient de glisser la première aile entre les bâtiments, alors les choses se compliquent ! et cette bestiole est d’un lourd !

Le terrain n’est pas très roulant ! et il va nous falloir faire plusieurs manœuvres d’enroulement des bâtiments pour parvenir à nos fins !

Après plus d’une heure trente d’efforts, le planeur est en piste ! et c’est le moment où arrive notre chef de district aéronautique « préféré » qui nous demande d’un air soupçonneux si tout se passe bien. En un ensemble parfait, les jeunes présents répondent : « super ! »

À quelques minutes près, le responsable régional de la DGAC trouvait le Bergfalk sur la route qui borde l’aérodrome au nord du terrain, interdisant toute circulation !

C’est pas passé loin !